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Channel: Eglise – Le Quotidien
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Etats-Unis : le tueur de Charleston avoue son crime

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Dylann Roof a avoué à la police être l’auteur de la pire tuerie raciste aux États-Unis depuis des décennies, qui a fait neufs morts mercredi dans une église de la communauté noire de Charleston, selon la chaîne de télévision CNN.

Le jeune homme de 21 ans a déclaré aux policiers qui l’interrogent qu’il voulait «déclarer une guerre raciale», affirme CNN, citant une source policière anonyme. Il coopère avec ses interrogateurs, a également indiqué une source policière à la chaîne locale de NBC.

Photo AFP

Photo AFP

Dylann Roof avait passé une heure avec les victimes pendant une séance d’étude biblique avant de les abattre avec un pistolet automatique. Selon un journaliste de NBC News, qui cite lui aussi des sources anonymes, Dylann Roof aurait hésité avant de passer à l’acte parce que «tout le monde était tellement gentil avec lui».

AFP


Les fabriques d’église menacent de porter plainte contre l’État

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Le Syfel, représentant 258 des 285 fabriques d’église, avec plus de 1 500 membres bénévoles, n’est pas prêt à accepter l’accord signé en début d’année entre l’État et l’Église catholique qui doit préparer le terrain pour une séparation entre l’Église et l’État. Le gouvernement aurait adopté une position «non-démocratique» et même «discriminatoire».

C’est pourquoi le Syfel menace de «déposer plainte pour discrimination et limitation de la liberté de la religion auprès des instances nationales et internationales». Ses membres soulignent qu’«ils sauront se défendre et ne tolèreront pas que des tiers décident sur leur sort».

Ci-dessous la résolution du Syfel (pages 3 et 4 en français) :

Le Quotidien

Etats-Unis : le tueur de l’église de Charleston plaide non coupable

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L’auteur présumé du massacre de l’église de Charleston (sud-est des États-Unis), accusé de crimes racistes dans la mort de neuf Noirs, a plaidé non coupable vendredi devant un juge fédéral.

Dylann Roof, âgé de 21 ans, était menotté et vêtu d’un uniforme rayé de prisonnier à l’occasion de sa première comparution devant un tribunal de Charleston depuis son inculpation le 22 juillet.

Il est accusé d’avoir abattu le 17 juin neuf paroissiens qui se trouvaient dans l’église emblématique pour la communauté noire Emanuel AME de Charleston, dans la pire tuerie raciste de l’histoire récente des États-Unis.

Il avait été formellement inculpé le 7 juillet de neuf assassinats et trois tentatives d’assassinat. Le 22 juillet, un grand jury fédéral a ajouté l’inculpation de crime raciste, en vertu de la loi sur les crimes motivés par la haine en fonction de la race ou de la religion.

David Bruck, avocat du jeune suprématiste blanc, a indiqué que son client était prêt à plaider coupable mais les procureurs fédéraux n’ont pas encore fait savoir s’ils allaient chercher à obtenir la peine de mort.

Le juge fédéral Bristow Marchant a mis près d’une demi-heure pour faire la lecture des 33 chefs d’accusations.

«La procédure a commencé. C’est un long voyage mais nous sommes déterminés à nous assurer que justice sera faite», a déclaré à la presse Norvel Goff, pasteur par intérim de l’église, devant le tribunal.

Dylann Roof, qui avait tiré de sang froid sur les paroissiens en train d’étudier la Bible -tuant notamment le pasteur de l’église et sénateur du parlement local Clementa Pinckney-, a été vu ensuite sur des photos portant le drapeau confédéré, symbole de racisme et d’esclavage pour beaucoup d’Américains.

Son procès devrait s’ouvrir en juillet l’année prochaine.

AFP

Divorcé et remarié ne rime pas avec excommunié, dixit le pape François

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Les divorcés remariés «font toujours partie de l’Église» et ne doivent pas être traités comme des excommuniés, a affirmé mercredi le pape François, alors que le sujet s’annonce explosif au synode sur la famille en octobre.

Sans remettre en cause le dogme catholique sur le mariage religieux, qu’il appelle régulièrement à remettre à l’honneur, le pape a estimé «qu’un accueil fraternel et attentif dans l’amour et la vérité est nécessaire envers les baptisés qui ont établi une nouvelle relation après l’échec d’un mariage sacramentel».

«En effet, ces personnes ne sont pas excommuniées et ne doivent absolument pas être traitées comme telles. Elles font toujours partie de l’Église», a-t-il martelé lors de son audience hebdomadaire dans la vaste salle Paul VI, provoquant des applaudissement nourris. De plus, «il est nécessaire, par amour de la vérité, de bien discerner les situations, faisant par exemple la différence entre qui a subi la séparation et qui l’a provoquée», a insisté le pape.

Fin juin, lors de sa dernière audience générale du mercredi avant une suspension durant tout le mois de juillet, Jorge Bergoglio avait déjà fait preuve de pragmatisme en reconnaissant qu’une séparation était parfois inévitable. «Elle peut même être moralement nécessaire, quand il s’agit de soustraire l’époux plus faible, ou les enfants en bas âge, aux blessures plus graves causées par l’intimidation et la violence, l’humiliation et l’exploitation, mais aussi l’indifférence», avait-il expliqué.

«Pas de portes fermées ! Tous peuvent participer d’une manière ou d’une autre à la vie de l’Église», a martelé mercredi le pontife argentin en évoquant la prière, la liturgie, l’éducation religieuse des enfants, le service des pauvres, l’engagement pour la justice… mais pas les sacrements.

Pour l’Église, un mariage religieux ne peut être dissous. Aussi, le droit canon, considérant les personnes remariées civilement comme infidèles à leur premier conjoint, les exclut-elle des sacrements, dont la communion. L’excommunication est cependant une sanction plus forte, puisqu’elle implique aussi une exclusion de la communauté.

LeQuotidien.lu avec AFP

Rodange veut faire place nette aux habitants

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Elle porte l’image -à tort- d’une localité minée par sa proximité avec les trois frontières… Un no man’s land de pompes à essence et de parkings à ciel ouvert. Mais Rodange va définitivement faire sa mue d’ici 2019 et les mauvaises langues ne pourront plus rien dire.

7,5 millions d’euros vont être investis pour créer un « espace de partage » dans le quartier de l’église. En résumé, une grande esplanade coupée par deux placettes où la voiture, si elle ne sera pas bannie, ne sera en tout cas pas la bienvenue. La zone sera limitée à 20km/h, sans panneaux de signalisation et sans démarcation par un trottoir. Cet espace de promenade, où les élus imaginent déjà des spectacles l’été, ne connaitra qu’une devise : les piétons et les commerçants d’abord !

Plus de 200 logements doivent être construits dans le même secteur, avec 500 m² de cellules commerciales en rez-de-chaussée, ouvertes également aux professions libérales comme les médecins. L’objectif est clair : relancer l’attractivité du centre-ville de Rodange, mise à mal par la concurrence des zones commerciales frontalières, ou par les nouveaux axes comme l’avenue de la gare.

Un sacré défi, car il faudra aussi réorganiser la circulation en passant par exemple, des rues plus éloignées en route nationale.

Les constructions, portées par des promoteurs privés, ont déjà débuté. Des tarifs autour de 4 000 € le mètre carré ont été évoqués, pour celles qui pousseront entre la rue Biewer et la rue des écoles. Cette vaste friche est une aubaine pour développer la localité, tout en préservant les zones naturelles proches, comme la zone humide du parc Im pon.

Hubert Gamelon

L’Église catholique en réunion de famille

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Le pape François a réaffirmé dimanche avec force le dogme catholique sur le caractère indissoluble du mariage, à l’ouverture du synode très attendu. Une réunion de famille et de crise, après le coming out d’un haut dignitaire du Vatican vivement critiqué par le Saint siège.

VATICAN-POPE-MASS-SYNOD

Le pape, particulièrement grave et préoccupé, a clairement fixé les lignes rouges que ce deuxième synode en deux ans sur la famille ne devra pas dépasser, dans une basilique Saint-Pierre pleine à craquer. Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le défaire, a-t-il insisté, citant l’évangile. En clair, « Dieu unit les cœurs de deux personnes qui s’aiment dans l’unité et l’indissolubilité », a ainsi réaffirmé le chef de l’Église catholique, dans un discours très ferme, qui devrait rassurer les plus conservateurs.

Et ce couple ne peut être que celui formé par un homme et d’une femme. « Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme », a encore affirmé François.

La réaffirmation de cette « vérité » intervient poins de 24 heures après le coming out d’un haut dignitaire du Vatican samedi, qui a révélé son homosexualité et dénoncé « l’homophobie institutionnalisée » de l’Église catholique. Le Vatican a immédiatement condamné la démarche de ce prêtre polonais, Mgr Krysztof Olaf Charamsa, la qualifiant de « très grave et irresponsable » et révoquant le haut dignitaire de ses fonctions auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi, chargée de veiller au bon respect du dogme catholique, dont il était membre depuis 2003.

Pour le porte-parole du Vatican, le père Lombardi, cette déclaration n’avait pas d’autre but que de « soumettre l’assemblée synodale (des évêques) à une pression médiatique injustifiée ». Or, pour le théologien polonais, il est justement temps que « l’Église ouvre les yeux face aux gays croyants et comprenne que la solution qu’elle propose, à savoir l’abstinence totale et une vie sans amour, n’est pas humaine ».

Devoir de miséricorde

Mais pour François, l’Église ne doit pas renoncer à elle-même, elle doit « vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes ». Et s’il n’est pas question de « pointer du doigt pour juger les autres », de rejeter ces « couples blessés », l’Église ne peut être qu’un « hôpital de campagne », les aidant à revenir dans le droit chemin. François a rappelé de ce point de vue le devoir de miséricorde, condamnant « une Église aux portes closes, qui, au lieu d’être un pont, devient une barrière ».

Le pape a également fustigé la « solitude », citant « les personnes âgées, abandonnées même de leurs propres enfants; les veufs et les veuves; tant d’hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari; tant de jeunes victimes de la culture de la consommation et du déchet ». « Il semblerait, a-t-il ajouté, que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d’avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale ».

Ce deuxième synode en deux ans sur la famille était très attendu par l’ensemble des catholiques. Au-delà de la question de l’homosexualité, soulevée avec fracas samedi par le coming out de ce prêtre polonais, bien d’autres sujets divisent aussi l’Église, à commencer par la question cruciale des divorcés remariés.

AFP

Dernière messe pour animaux devant l’église Sainte-Rita

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Une douzaine de chiens et une centaine de personnes, fidèles ou curieux, ont assisté dimanche à Paris à la dernière messe pour animaux devant l’église gallicane Sainte-Rita, avant sa démolition prévue lundi.

Quelques rares aboiements et grognements ont ponctué l’office en latin et en français de monseigneur Samuel effectué sur le trottoir, car l’église, située dans le XVe arrondissement, est murée depuis avril. Le bâtiment a été vendu il y a trois ans à un promoteur immobilier. La messe s’est déroulée devant un autel improvisé : une table pliante posée devant une paroi métallique sur laquelle a été dessinée une grande croix rouge.

Un dernier office improvisé devant l'édifice voué à la démolition. (Photo Twitter)

Un dernier office improvisé devant l’édifice voué à la démolition. (Photo Twitter)

Les fox-terrier, beagle, jack russell ou bichon maltais tenus en laisse ont écouté à même le sol ou dans les bras de leur maître. « On est une église SDF », a indiqué avant la messe le prêtre, qui officie dans ce lieu depuis une vingtaine d’années. Mais il ne perd pas espoir, « parce que nous vénérons la sainte des impossibles ».

Lundi matin des fidèles, sympathisants, riverains et élus, « viendront faire blocus pour que le bulldozer ne vienne pas détruire » l’église, a-t-il affirmé, évoquant aussi des recours en justice contre le maire de Paris, alors que l’église contient de l’amiante. Cela fait « plus de trente ans que la messe des animaux » a lieu dans cette église à la fête de Saint-François d’Assise.

Denise, venue du Val-de-Marne, est une habituée. « J’ai amené je ne sais plus combien de chiens ici », raconte cette protestante, accompagnée cette fois de Fuko, un shih tzu. Elle se souvient y avoir vu « de tout : des chats, des chiens, des dromadaires, des oiseaux, des singes, des souris, des lapins, des animaux de beaucoup de sortes. Il y avait des animaux de cirque qui restaient dehors, ils étaient tellement grands qu’ils ne pouvaient pas entrer ». Elle se dit « folle de rage » face à la démolition programmée du lieu de culte.

AFP

« Vatileaks » : le pape veut poursuivre les réformes

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Le pape François a souligné dimanche sa volonté de poursuivre les réformes de l’Église, en dépit de la fuite de documents financiers secrets concernant le Vatican, qu’il a qualifiée d’ « acte déplorable ».

« Ce triste fait ne me détourne certainement pas du travail de réforme qui va de l’avant avec mes collaborateurs et le soutien de vous tous », a-t-il assuré aux fidèles réunis place Saint-Pierre après la prière de l’Angélus.

Le pape s’exprimait pour la première fois sur ce scandale depuis l’arrestation le week-end dernier de deux personnes soupçonnées d’être à l’origine de la fuite des documents financiers secrets, un prélat espagnol et une jeune consultante. Ces documents sont à l’origine de deux livres qui ont surtout mis en lumière les profondes résistances aux réformes que le pape veut effectuer dans l’Église.

« Je sais que nombre d’entre vous sont perturbés par les informations de ces derniers jours sur les documents secrets du Saint-Siège qui ont été pris et publiés », a-t-il confié aux fidèles. « Faire publier ces documents a été une erreur. C’est un acte déplorable qui n’aide pas ».

« C’est moi-même qui ai demandé cette étude et ces documents, moi et mes collaborateurs on les connaissait déjà », a-t-il encore insisté. Comme une réponse à l’auteur d’un des livres, Gianluigi Nuzzi, qui estimait que « révéler des secrets ne peut que servir celui qui veut la transparence, l’objectif numéro un du pape ».

AFP


Un évêque auxiliaire qui ne plaît pas à tout le monde

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L’Alliance des humanistes, athées et agnostiques (AHA) revient dans un communiqué sur la demande de démission de l’archevêque, Jean-Claude Hollerich, refusée par le Vatican.

Même si elle souligne ne pas vouloir «s’immiscer dans la politique du personnel d’un club privé», l’association voit d’un œil très critique la nomination d’un évêque auxiliaire pour soutenir l’archevêque. En attendant la nouvelle règlementation concernant le financement de l’Église catholique, ce nouveau poste serait toujours financé par l’État, dénonce l’AHA.

Selon l’Alliance, le Vatican devrait prendre en charge les coûts pour ce nouveau poste.

Le Quotidien

Le curé découvre que son église a servi de décor à un film porno

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La nouvelle n’a pas fait plaisir à Paul Tullet, le vicaire de l’église Saints-Pierre-et-Paul de Water Orton, une petite ville britannique située non loin de Birmingham, dans le centre de la Grande-Bretagne. L’homme de foi a en effet découvert que son église avait servi de décor au tournage d’un film « hot ». Sans autorisation, clame-t-il.

Comme le rapporte le site de Metro (en anglais), le film, réalisé par une société de production européenne, met en scène une star hongroise du cinéma coquin. Le tournage ne s’est pas déroulé dans l’église même, mais on voit malgré tout l’actrice uriner dans la cour et poser nu devant le bâtiment. «Il va falloir qu’on court vite avant de se faire attraper par le vicaire», dit la camerawoman à son actrice.

Le vicaire Tullet a réagi en affirmant : «Je suis certain que tout le monde sait que les églises sont des endroits certes publics mais très importants pour les familles en deuil qui viennent chercher un lieu pour réfléchir, se souvenir et prier. Notre église ne peut pas être surveiller 24h/24h mais ça me met en colère que quelqu’un en ait profité de cette manière.»

RL

Le cardinal de Lyon décrié pour avoir caché des actes pédophiles

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La révélation d’une nouvelle affaire de prêtre coupable d’agressions sexuelles fragilise encore le cardinal du diocèse de Lyon, Philippe Barbarin, au cœur d’une tempête liée à des crimes pédophiles qui vaut à ce haut prélat de l’Église de France des appels pressants à la démission.

« Abus sexuels au sein de l’Église: l’affaire de trop »: le quotidien populaire Le Parisien barrait sa Une jeudi de ce titre fracassant, après avoir porté la veille des nouveaux soupçons à l’encontre du médiatique et controversé archevêque de Lyon (centre-est). En cause cette fois, non pas un scandale de pédophilie mais une « promotion » que le journal accuse Mgr Barbarin d’avoir accordée il y a trois ans à un curé reconnu coupable d’agressions sexuelles sur des étudiants, tous majeurs.

Condamné en 2007 à un an et demi de prison avec sursis, le prêtre, aujourd’hui âgé de 55 ans, avait été muté du diocèse de Rodez (sud), où les faits avaient été commis, à celui de Lyon. D’abord vicaire puis curé d’une paroisse, il a ensuite été en 2013 « promu doyen, en charge donc de plusieurs paroisses, par le cardinal » Barbarin, dénonce Le Parisien.

L’épiscopat français a réagi mercredi soir en arguant que cette affaire n’avait « rien à voir » avec un scandale pédophile et en contestant que le prêtre condamné ait été « promu ». « Il a aujourd’hui des responsabilités de formation », a relativisé le porte-parole des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas. « Il s’agit d’un prêtre qui a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour des gestes déplacés sur des majeurs (…) Pour nous, il s’agit de l’histoire d’un homme qui a été coupable de faits qui ont été jugés », a-t-il fait valoir.

Cette nouvelle affaire tombe néanmoins au plus mal pour Philippe Barbarin, déjà visé par deux plaintes pour non-dénonciation de prêtres pédophiles, et lui a valu de nouveaux appels à la démission de la part du gouvernement français. « Évidemment, c’est la moindre des choses », a martelé jeudi la secrétaire d’État Juliette Méadel, interrogée sur la nécessité pour le prélat de « partir ». Le Premier ministre Manuel Valls avait déjà appelé deux jours plus tôt mardi Mgr Barbarin à « prendre ses responsabilités ».

Révélations en cascade

« C’est l’affaire de trop. Le cardinal Barbarin doit renoncer à sa charge », estime Odon Vallet, historien reconnu en France, spécialiste des religions, qui juge dans Le Parisien que « l’Église de France risque de sortir affaiblie » des révélations en cascade. L’archevêque de Lyon est éclaboussé depuis quelques semaines par un scandale d’agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991 par un prêtre de la région, le père Bernard Preynat.

Ce dernier, resté en activité jusqu’en août 2015, a été inculpé le 27 janvier après avoir reconnu les faits. Ses victimes ont porté plainte pour « non dénonciation » contre plusieurs responsables du diocèse, dont Mgr Barbarin, qui a reconnu avoir été informé en 2007 de ses agissements. Suite à la médiatisation de l’affaire, un homme victime d’un autre prêtre au début des années 90 a porté plainte à son tour contre Mgr Barbarin, lui reprochant de ne pas avoir agi quand il l’a informé de son cas en 2009.

Sans viser nommément le prélat, la justice française a ouvert deux enquêtes préliminaires suite à ces plaintes. Âgé de 65 ans, homme à la santé fragile, Philippe Barbarin a bénéficié jusqu’ici d’un soutien sans faille aussi bien de l’épiscopat français que du Vatican, qui a estimé en début de semaine qu’il était « opportun d’attendre le résultat » des procédures en cours.

Figure influente de l’Église de France, l’archevêque de Lyon apparaît d’autant plus exposé que ce cardinal médiatique, progressiste sur les questions sociales, s’est illustré ces dernières années par ses positions conservatrices sur les sujets de société. « Rappelle-toi Barbarin », titrait jeudi en une le quotidien de gauche Libération, accusant de « christianisme à géométrie variable » le cardinal, qui avait mis en avant la protection des enfants pour dénoncer en 2013 la légalisation du mariage homosexuel.

Le Quotidien/AFP

Prêtres pédophiles : Mgr Barbarin demande pardon aux victimes

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Le cardinal français Philippe Barbarin, soupçonné d’avoir fermé les yeux sur des agissements de prêtres pédophiles, a demandé « pardon » à leurs victimes.

Sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines, Mgr Barbarin a fait cet acte de contrition lors d’une messe mercredi soir à Lyon, la ville dont il est l’archevêque. Citant le pape François, le prélat s’est déclaré « dans l’obligation d’assumer tout le mal commis par quelques prêtres et de demander personnellement pardon pour les dommages qu’ils ont causés en abusant sexuellement des enfants ». « Quand bien même je n’étais pas évêque au moment de ces faits abominables », a-t-il ajouté, selon ses propos publiés jeudi sur le site internet de son diocèse. « Chacun est amené à faire son examen de conscience face à cette tourmente et je remercie ceux qui m’aident à faire le mien. J’ai reçu et je vais encore rencontrer prochainement des familles », a poursuivi le cardinal.

Mgr Barbarin est éclaboussé depuis plusieurs semaines par un scandale d’agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991 par un prêtre de la région lyonnaise, le père Bernard Preynat. Ce dernier, en activité jusqu’en août 2015, a été inculpé le 27 janvier après avoir reconnu les faits. Ses victimes ont porté plainte pour « non dénonciation » contre plusieurs responsables du diocèse de Lyon, dont l’archevêque, qui a reconnu avoir été informé en 2007 de ces agissements.

« Positif mais… »

Dans la foulée de la médiatisation de cette affaire, un homme victime d’un autre prêtre au début des années 90 a porté plainte à son tour contre le cardinal, lui reprochant de ne pas avoir agi quand il l’a informé de son cas en 2009.

« C’est toujours positif de demander pardon mais le problème reste entier sur le fait d’avoir laissé ces prêtres en poste auprès des enfants », a réagi Bertrand Virieux, un des porte-parole de l’association La Parole Libérée qui réunit des victimes du père Preynat. « La tolérance zéro passe par la justice et le pardon viendra probablement après pour les victimes qui sont dans cette démarche de justice et de vérité. »

Objets de culte volés à Mersch : l’ostensoir retrouvé

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Lundi, des objets de culte avaient été signalés volés à l’église de Mersch. Le curé avait en effet remarqué l’absence d’un ostensoir et d’un calice dorés.

Le forfait aurait été commis dans la journée du 31 mars, selon le curé de la paroisse. La police grand-ducale a alors lancé un appel à témoin.

Et mercredi après-midi, vers 16h15, un élu de Steinsel a fait savoir qu’un employé communal avait retrouvé l’ostensoir, semble-t-il endommagé, dans un champ.

Toujours aucune trace du calice en revanche. Toute information utile à l’enquête peut être transmise au 49 97 95 00.

Le Quotidien

Voyages, foot… la belle vie des pasteurs suédois

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Matchs de foot, vacances au soleil, dîners gargantuesques : les révélations sur les loisirs dispendieux de l’Église luthérienne de Suède jettent le discrédit sur cette institution financée par l’impôt.

Au prétexte de « bâtir des ponts culturels » ou de « renforcer la cohésion » entre leurs membres, des paroisses des quatre coins du royaume scandinave ont dépensé des fortunes en séjours à l’étranger, ont révélé mardi la radio SR (publique) et le quotidien Aftonbladet. A titre d’exemple, la paroisse de Botkyrka, une banlieue pauvre de Stockholm, a dépensé depuis 2010 la bagatelle de 2,8 millions de couronnes (300 000 euros) en voyages. Il s’agissait, explique-t-on, de « préserver l’unité et la communauté au sein de la paroisse ».

En 2014, 99 personnes appartenant à la paroisse de Huddinge, une commune de l’agglomération stockholmoise, ont participé à une conférence de cinq jours dans une station balnéaire sur l’île de Malte. Motif : faire connaissance avec le nouveau pasteur. La facture de cette villégiature s’est élevée à 800 000 couronnes, soit le double du produit de la quête cette année-là.

Le responsable d’une paroisse de Varberg (sud-ouest), à qui les journalistes demandaient en quoi assister à des matchs de Premier League à Londres profitait aux serviteurs de l’Église, a répondu qu’ils avaient souhaité comparer les rites de la messe et du ballon rond.

Eva Brunne, évêque de Stockholm, a tapé du poing sur l’autel et jugé inacceptable le train de vie de ces pasteurs. L’Église luthérienne suédoise était religion d’État jusqu’en 2010. 6,2 millions de Suédois, soit 63% de la population, en sont toujours membres et versent à ce titre un impôt prélevé automatiquement sur leur salaire.

[Luxemburgensia] Pour le « choix »

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Lors de la réunion entre les représentants officiels des Églises reconnues et Cultes conventionnés et les associations laïques convoquée par l’ancien ministre des Cultes François Biltgen début mars 2013, de nombreuses contradictions sont apparues qui ne sont plus à l’ordre du jour actuellement, telles que la reconnaissance de toutes les associations qui se déclaraient elles-mêmes comme Église (la scientologie, p. ex.).

Aujourd’hui, on sait que la zizanie entre les traditionalistes et les rénovateurs fermente au sein de la branche luxembourgeoise de l’Église catholique romaine. Ce n’est certainement pas une question de dogmes (le clergé séculier n’est de toute façon pas sous l’immunité protectrice de l’Immaculée Conception), mais une affaire de financement qui divise l’Église une et universelle.

Lors de la réunion prémentionnée qui se tenait dans un lieu profane (la salle de conférences de la Chambre de commerce), les représentants de certaines Églises marginales (néo-apostolique, p. ex.) se sont familiarisés avec les concepts éducatifs proposés par l’association des chargés de cours de l’enseignement «aux valeurs» et ont vivement salué les bases humanistes du cours «de philosophie appliquée».

L’association «pour le choix», si elle était vraiment humaniste ou humanitaire, devrait – au lieu de s’engager dans des procédures judiciaires ridicules et forcément vexatoires – s’engager dans la voie permettant à tous les habitants de ce pays le choix d’acquérir aisément la nationalité luxembourgeoise. Dans ce cas, elle ferait réellement preuve de volonté de s’engager dans une voie de tolérance chrétienne et de la cohésion sociale. Aussi, sachant que la caricature n’est pas nécessairement au goût de tout un chacun, il est difficile de comprendre le réquisitoire du parquet.

Jean Rhein


Révision de la Constitution : des propositions prises très au sérieux

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Alex Bodry dit avoir pris très au sérieux les propositions des citoyens concernant la révision constitutionnelle. Ces derniers ont été invités, vendredi, à venir en discuter à la Chambre des députés et ils étaient bien préparés.

C’est une première qui s’est déroulée à la Chambre des députés, vendredi, durant une bonne partie de la journée. Les citoyens qui se sont impliqués dans le processus d’élaboration de la nouvelle Constitution ont pris place dans la salle plénière à la Chambre des députés pour exposer leurs attentes.

Ils avaient eu l’occasion de déposer leurs propositions sur un site internet dédié, au cours de l’été dernier (referendum.lu). Et vendredi, ils sont venus en discuter avec une poignée de députés réunis autour d’Alex Bodry (LSAP), président de la commission des Institutions et de la Révision constitutionnelle. « Je crois que toutes les parties ont été satisfaites », relève ce dernier à l’issue de la séance qui avait débuté dès 8h30. Une quarantaine de personnes étaient attendues et seules quatre ou cinq ont manqué à l’appel.

« Il ne s’agissait pas d’une discussion libre sur la Constitution », explique Alex Bodry qui poursuit : « Les gens étaient bien préparés, non seulement au niveau de leurs interventions, mais encore certains avaient préparé des réponses car ils connaissaient déjà nos positions. » En fait, les participants à cette consultation lancée par la Chambre des députés avaient déjà reçu un courrier dans lequel la commission émettait un premier avis sur les propositions faites. « Il n’y avait pas de surprise », commente Alex Bodry.

Le Grand-Duc « discriminé »

Les interventions avaient été organisées par grands chapitres traitant des droits et des libertés, de la justice, du Grand-Duc, de la Chambre des députés ou encore des établissements publics. « C’est au chapitre des droits et des libertés que les textes peuvent être améliorés. Mais nous savions qu’à ce chapitre, nous avions quelque peu manqué d’ambitions », concède Alex Bodry. Les droits des enfants, comme la protection des animaux seront reconsidérés et améliorés.

Il était aussi question de la langue luxembourgeoise et l’artiste Serge Tonnar faisait remarquer, entre autres, que la « langue luxembourgeoise est la langue des Luxembourgeois et pas forcément la langue du Luxembourg, car cela ne reflète pas la réalité », observe-t-il. Il s’étonne aussi dans son intervention livrée en octobre dernier, que la Constitution stipule que «seuls les enfants nés d’un mariage ont le droit de succéder» sur le trône grand-ducal. Il estime dès lors que le Grand-Duc est discriminé par rapport aux autres citoyens et qu’il ne peut donc pas adopter un enfant qui puisse lui succéder.

«Un homme de gauche»

Intervention remarquée, brillante et en français, celle de Mathias Schiltz, ancien vicaire général, centrait le débat sur la nouvelle disposition contenue dans la Constitution relative à la séparation des Églises et de l’État. « Le profond malaise que j’ai éprouvé à la lecture de ce texte a été le motif de ma participation à ce débat », confie-t-il alors qu’il a cru sentir des « relents d’une laïcité agressive, comme celle qu’a vécue la France à la fin du XIXe siècle ». Sa vision de cette séparation ne doit pas impliquer un rejet du fait religieux ou philosophique.

« J’ai toujours été un homme de gauche », a précisé l’homme d’église qui ne se dit pas opposé au principe de séparation des Églises et de l’État. L’État qui est habilité à accorder un soutien financier aux communautés religieuses et aux organisations philosophiques et non confessionnelles « au même titre qu’il soutient d’autres organismes dont les activités sont utiles à la vie de la société, tout en étant économiquement non rentables », précise Mathias Schiltz, pourrait maintenir les traitements des ministres des Cultes en guise de soutien financier.

Alex Bodry reconnaît qu’il s’agit pour cet article « d’une formulation née d’un compromis politique ». Léon Gloden (CSV) laisse entrevoir la possibilité d’une modification concernant le type de relation que l’État doit avoir avec les Églises. « Peut-être que l’on parviendra à intégrer l’un ou l’autre de vos vœux », laisse-t-il échapper.

Alex Bodry tempère et dit attendre l’avis du Conseil d’État relatif à la première série d’amendements (70 au total), parmi lesquels se trouve le texte sur la séparation de l’Église et de l’État sur lequel tous les partis étaient tombés d’accord. « Si vous n’adoptez pas ma contre-proposition, veuillez soumettre votre texte à une révision et trouver un accord de synthèse alliant le meilleur des deux propositions pour faire de cette Constitution, un phare de liberté de tolérance de respect mutuel et de paix sociale , a répondu Mathias Schiltz.

L’avis du Conseil d’État devrait tomber fin novembre, début décembre. Quant aux citoyens, ils auront droit à d’autres débats, sous d’autres formes, en lien avec la révision constitutionnelle avant le référendum prévu sur la version finale de la nouvelle Constitution que compte se donner le Grand-Duché.

Geneviève Montaigu

Prêtre égorgé : « Je me suis dit, c’est fini pour nous », témoigne Sœur Danielle

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« Moi, quand je les ai vus rentrer, je me suis dit, ça y est, c’est fini », a témoigné Soeur Danielle, une des religieuses qui se trouvait dans l’église du nord-ouest de la France visée mardi par un attentat.

Cette attaque contre l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, commise par deux jihadistes abattus par la police française, a fait un mort, le prêtre qui célébrait la messe au moment de l’attentat et qui a été égorgé par les assaillants, et un blessé grave entre la vie et la mort.

Trois personnes présentes ont réussi à sortir saines et sauves. Soeur Danielle a expliqué sur la chaîne de télévision France 2 avoir ressenti surtout « de la peur lorsqu’ils sont entrés » dans l’église. « On s’est dit, on y passe ». « Je ne pensais pas qu’ils allaient s’acharner sur Jacques (Jacques Hamel, le prêtre octogénaire égorgé). Il était encore en aube, il était au pied de l’autel, ils l’ont obligé à se mettre à genoux et puis à pas bouger. Quand on a vu le couteau, la main droite, j’ai dit : bon, c’est sûr que là, y a quelque chose qui va se passer ».


TEMOIGNAGE FRANCE 2. Saint-Etienne-Du-Rouvray : « Quand je les ai vus entrer, je me suis dit ‘c’est fini' » raconte sœur Danièle

Les meurtriers « se sont enregistrés »

« Lui venait de célébrer sa messe et ils ont pris sa place pour parler en arabe mais là, moi je ne suis pas compétente (…) Je sais pas ce qu’ils nous ont raconté » mais ils ont crié « vous les Chrétiens vous nous supprimez », a-t-elle dit. « Lui, il a essayé de se débattre (…) mais bon… il a bien senti ce qu’il se passait, il a senti ce qu’il arrivait », a précisé la religieuse.

À la radio RMC, Soeur Danielle a précisé que les jihadistes auraient filmé la scène: « Ils se sont enregistrés. Ils ont fait un peu comme un sermon autour de l’autel en arabe. C’est une horreur ». La religieuse a précisé à France 2 être ensuite « partie en courant ». « Et puis j’ai appelé la première voiture, le gars il avait son portable et il a appelé la police tout de suite ».

Le Quotidien / AFP

Lire aussi : Saint-Etienne-du-Rouvray : l’imam « effaré » par le meurtre de son « ami » prêtre

Prêtre égorgé en France : ce que l’on sait ce mardi soir

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Un prêtre a été tué mardi lors d’une prise d’otages dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, un attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) et perpétré par deux jihadistes dont l’un, mis en examen pour avoir tenté de rejoindre la Syrie, était assigné à résidence sous bracelet électronique.

L’assassinat d’un prêtre dans une attaque terroriste est une première en France. Jacques Hamel, prêtre auxiliaire de la paroisse, 86 ans, a été mortellement touché à l’arme blanche à la gorge et au thorax, a indiqué mardi soir devant la presse le procureur de Paris, François Molins, à la tête du parquet antiterroriste saisi de l’enquête.

Un autre otage âgé, lui aussi de 86 ans, a été grièvement blessé.

Cet attentat intervient douze jours après l’attaque au camion qui a fait 84 morts et plus de 300 blessés le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice, attaque revendiquée là encore par l’EI.

Selon le procureur, les deux assaillants de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray étaient équipés de trois couteaux mais aussi de « faux engins explosifs » et d’une arme de poing – une arme « inopérante » selon une source proche du dossier.

Vers 9h25, ils ont pénétré dans l’église en pleine messe matinale et pris six personnes en otages, a relaté le magistrat: le prêtre, trois religieuses et un couple de paroissiens.

Le prêtre Jacques Hamel célébrant une messe en l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray le 11 juin dernier. (photo du site de la paroisse / AFP)

Le prêtre Jacques Hamel célébrant une messe en l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray le 11 juin dernier. (photo du site de la paroisse / AFP)

Les jihadistes se sont « enregistrés » au moment du crime, l’un a fait « un peu comme un sermon autour de l’autel en arabe » avant l’assassinat du prêtre, a témoigné l’une des religieuses, Sœur Danielle, parvenue à s’enfuir et à donner l’alerte.

Lors de l’opération policière, les deux autres religieuses et la paroissienne sont ensuite « sorties de l’église suivis des deux terroristes, l’un d’eux portant une arme de poing, s’élançant sur les forces de police aux cris d’Allah Akbar », a déclaré François Molins. Les policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen les ont alors abattus.

L’EI a affirmé que cette attaque avait été exécutée par deux de ses « soldats ».

Deux tentatives de départ en Syrie

L’un des deux assaillants a été formellement identifié comme étant Adel Kermiche. Connu des services antiterroristes, ce Français, né le 25 mars 1997 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), avait tenté de rallier la Syrie par deux fois en 2015. Une première en mars via l’Allemagne, alors qu’il était mineur, mais il avait été interpellé. Une seconde en mai alors qu’il était majeur via la Suisse, puis la Turquie où il avait été arrêté.

Mis en examen dès mars 2015 pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, il avait été placé en détention provisoire à l’issue de sa deuxième tentative, puis libéré en mars 2016 et assigné à résidence sous bracelet électronique. Le parquet de Paris avait fait appel de cette libération, sans obtenir gain de cause.

L'un des deux tueurs du prêtre Jacques Hamel (à droite), Adel Kermiche (à gauche),  était surveillé par un bracelet électronique. (photos DR)

L’un des deux tueurs du prêtre Jacques Hamel (à droite), Adel Kermiche (à gauche), était surveillé par un bracelet électronique. (photos DR)

L’identification du second assaillant est toujours en cours.

Un mineur, algérien, a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête, confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Deux perquisitions ont été menées à Saint-Etienne-du-Rouvray, notamment au domicile d’un des auteurs présumés.

Plusieurs jihadistes dans le viseur de la justice sont originaires de Normandie, notamment Maxime Hauchard, converti à l’islam, identifié fin 2014 comme l’un des bourreaux de l’EI, qui a grandi près de Rouen.

« Pardonne-leur »

À l’unisson des communautés religieuses, notammment les catholiques sous le choc, le Pape a fustigé « un meurtre barbare » et condamné « de la manière la plus radicale toute forme de haine ».

Ému, mardi soir, sur le perron de l’Elysée, l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, a cité la parole de Jésus : « pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Mgr Lebrun, ici avec le président français François Hollande, après leur entretien ce mardi à la suite de l'attaque terroriste dans une église près de Rouen. (photo AFP)

Mgr Lebrun, ici avec le président français François Hollande, après leur entretien ce mardi à la suite de l’attaque terroriste dans une église près de Rouen. (photo AFP)

« Tuer un prêtre, c’est profaner la République », a déclaré depuis l’Elysée François Hollande, qui s’était rendu sur place dans la matinée avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le président réunira mercredi à 8h45 à l’Élysée un Conseil de sécurité et de défense après avoir reçu les représentants des différents cultes.

« L’objectif » de l’attentat est de « jeter les Français les uns contre les autres, s’attaquer à une religion pour provoquer une guerre de religions », a jugé le Premier ministre Manuel Valls.

Dans un climat politique déjà électrisé par l’attentat de Nice, l’opposition n’a pas tardé à critiquer la politique antiterroriste du gouvernement.

« Nous devons être impitoyables », a déclaré l’ex-président Nicolas Sarkozy, récusant « les arguties juridiques » qui conduisent selon lui à « une action incomplète » contre le terrorisme. La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé la « responsabilité (…) immense » de « tous ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans ».

Les lois votées donnent « la capacité d’agir », a rétorqué François Hollande, pour qui « restreindre nos libertés n’apporterait pas d’efficacité à la lutte contre le terrorisme ».

Dans sa propagande, l’EI appelle régulièrement ses partisans à cibler les dirigeants « croisés » occidentaux et « le royaume de la Croix », expression semblant désigner l’Europe.

Une attaque contre un lieu de culte chrétien était redoutée en France, notamment depuis l’échec d’un projet d’attentat en avril 2015 contre une église catholique de Villejuif (Val-de-Marne), attribué à un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, arrêté avant d’avoir pu mettre son projet à exécution.

Le Quotidien/AFP

Affaire Barbarin : abandon des poursuites contre le cardinal

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Le cardinal Philippe Barbarin ne sera pas poursuivi pour « non-dénonciation » de faits pédophiles, a indiqué lundi le procureur de la République de Lyon.

L’enquête pour « non-dénonciation » d’agressions sexuelles sur mineurs et « non-assistance à personne en danger », dans laquelle le cardinal Barbarin a été mis en cause, a donc été classée sans suite.

Des victimes du père Bernard Preynat, mis en examen fin janvier pour des agressions sexuelles commises sur des scouts lyonnais il y a plus de 25 ans, reprochaient, en particulier au cardinal, de ne pas avoir dénoncé les agissements du religieux à la justice et de l’avoir laissé en poste trop longtemps, jusqu’en août 2015, dans une paroisse où il était au contact d’enfants.

La réinvention de l’Église catholique

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Leo Wagener, vicaire général, a confiance en les forces vives de l’Église catholique. L’Église catholique du Luxembourg vit des mutations profondes. Au-delà des conflits, au-delà des divisions, quel regard porte-t-elle sur l’avenir ?

Monsieur le vicaire général, le gouvernement actuel est-il l’ennemi de la religion ?

Leo Wagener : Je ne peux me fier qu’aux déclarations du ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, pour qui il ne s’agit pas de nuire à l’Église catholique. Mais, au niveau de la base, il y en a qui pensent que le grand but du gouvernement est clairement de démonter l’Église.

Son patrimoine, plus que la foi, est aujourd’hui présenté comme la base de repli véritable de l’Église…

Je ne comprends pas ces déclarations selon lesquelles l’Église se replierait sur les questions financières en révélant sa nature vénale. Ce projet de loi traite de l’administration du patrimoine de l’Église sur le plan local. Dès lors, nous ne pouvons que prendre position concernant certains aspects matériels. Après tout, il ne s’agit pas de la réforme d’un livre de prière… Nous sommes les derniers à nous opposer à la transparence. L’archevêché a d’ailleurs donné le bon exemple : depuis trois ans, nous publions nos comptes. Une fois le Fonds de la gestion des édifices religieux en place, la transparence sera partout la même. On pourra constater alors qu’il existe des fortunes, mais en même temps des charges énormes. Le seul fait que nous ayons demandé une garantie d’État prouve que nous ne nous sentons aucunement rassurés sur la fortune du futur Fonds.

L’Église catholique, grand propriétaire foncier, est incontournable pour tout gouvernement…

Jusqu’à présent, les projets immobiliers réalisés n’ont été que d’envergure moyenne et par le passé, les fabriques d’église n’ont jamais fait attention au dernier centime. Bien souvent, des terrains ont été vendus à une valeur inférieure. Une grande partie des biens-fonds a été échangée contre des terrains communaux, sur fond de subventions apportées par les communes aux églises. Depuis, la situation a évidemment changé de fond en comble et l’avenir sera fait ainsi. Mais c’est la politique qui l’aura voulu. Il va donc falloir introduire dans le futur une administration économique plus rationnelle de ces biens immobiliers.

Espérez-vous obtenir la suppression de l’interdiction de cofinancer une église appartenant au Fonds ?

On part en effet de l’idée que dans son avis sur le projet de loi en question le Conseil d’État va émettre une opposition formelle, concernant l’interdiction du cofinancement des communes en faveur du Fonds.

Certains espéraient une solution moins sévère…

Les communautés rurales sont très disposées à soutenir leurs églises et on se demande pourquoi cela ne devrait plus être possible à l’avenir – dans le cadre de l’autonomie des communes, d’un organe librement élu. Car même si nous réussirons à inclure une grande partie des églises dans le Fonds, le financement restera un véritable défi. Si les subventions communales sont supprimées, alors il deviendra compliqué de maintenir partout le même confort pour les gens. Et par confort, j’entends en premier lieu des églises chauffées, le coût d’énergie étant notre principal problème, mis à part les réparations qui s’imposent. Or certaines communes craignent déjà de perdre des voix aux prochaines élections…

Tout cela n’a pas grand-chose à voir avec la religion. Vous devez attendre ardemment des jours plus tranquilles ?

Ardemment, en effet… (il rit). Nous sommes engagés dans un grand processus de transformation. Je pars de l’idée que les cinq prochaines années ne seront pas encore des années normales, mais au cours desquelles on verra se construire les fondements de quelque chose, dans l’espoir de pouvoir nous concentrer à nouveau sur l’aumônerie, qui est notre activité principale. Il faut dire que l’archevêque fait beaucoup d’efforts pour placer des accents nouveaux, notamment au niveau de la pastorale des jeunes. Cette année, un jeune homme est entré au séminaire et il y a toute une partie qui songe à devenir prêtre. Il y a donc malgré tout un mouvement et un grand éveil chez les chrétiens qui font partie de l’Église catholique, qui n’ont pas nécessairement le luxembourgeois comme langue maternelle, mais une grande vivacité que l’on n’a peut-être pas prise en compte jusqu’à présent. Il y a des transformations structurelles et, à côté, il y a une vie interne qui appelle au renouveau…

… renouveau qui porte sur quoi ?

Jusqu’à présent, la socialisation religieuse n’a pas coûté beaucoup au Luxembourgeois moyen, ni financièrement ni en efforts. Il en sera autrement à l’avenir : il faudra prendre une décision lorsqu’on désire inscrire son enfant au catéchisme. Cela aura donc beaucoup plus le caractère d’une profession de foi. L’engagement individuel sera promu davantage. Par conséquent, on assistera à une nouvelle vitalité, en nombre réduit éventuellement, mais qualitativement supérieure.

Entretien réalisé par Frédéric Braun

Retrouvez l’intégralité de l’interview du lundi dans la version papier du Quotidien

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